
Collections du musée de l'horlogerie
Les pièces remarquables du Musée de l'horlogerie
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Rassemblées à partir de 1978, les collections du musée de l’horlogerie ne cessent de s’accroître. Elles comptent aujourd’hui plus de 2 000 objets.
Cette collection cohérente est répartie en grandes catégories :
- horlogerie domestique (horloge de parquet, pendule de cheminée,réveil, pendulette de voyage),
- horlogerie de précision appelée aussi horlogerie scientifique et technique (chronomètre de marine, régulateur),
- horlogerie de gestion du temps (horodateur, pointeuse).
- mécanique de précision (machine, outillage et produits finis)
- fonds graphiques (photographie, dessins techniques etc.)
Pendule de cheminée Homère


Bronze doré - XIXe siècle
Mouvement de Paris signé Honoré Pons
L’homme porte l’Iliade dans sa main gauche, ouvrage attribué à Homère consacré à la guerre de Troie.
Inv. 209.04.03
Les pendules à poser dites aussi pendules de Paris ou pendules de cheminée
Les premières pendules à poser munies d’un mouvement rond à balancier sont créées à Paris vers 1750. L’originalité de ce mouvement tient essentiellement à la forme des platines, circulaires et non rectangulaires. Sa conception n’est pas le fait d’un inventeur unique car les contacts entre les maîtres sont fréquents. Au XIXe siècle, les horlogers aliermontais livrent aux industriels parisiens des ébauches appelées mouvements en blanc ou blancs-roulants : ce sont des mouvements nus qui comportent 2 platines percées, les barillets montés mais sans ressort, la minuterie complète, le rouage horaire et le rouage de sonnerie. Ni l’ancre ni le balancier et sa suspension ne sont encore montés. L’horloger finisseur taille la roue d’échappement, délimitant ainsi la longueur du balancier. Il assemble le tout pour en faire un mouvement complet qu’il intègre ensuite dans la boîte choisie pour donner naissance à une pendule de Paris. Au début du XIXe siècle, chaque semaine, environ 100 blancs-roulants de facture impeccable partent de Saint-Nicolas pour la capitale. Les grands penduliers s’approvisionnent au dépôt parisien, rue de la Barillerie, en l’île de la Cité, où Honoré PONS a élu domicile.
Entre ingéniosité technique et talent artistique, la pendule de Paris est devenue un objet décoratif très prisé par la bourgeoisie
Horloge au sujet plus ou moins allégorique ornant la cheminée du salon familial, la pendule de Paris connaît un immense succès vers le milieu du XIXe siècle. Les cheminées qui perdent leur aspect imposant, participent désormais à la décoration de la pièce. Symbole d’une réussite sociale sans conteste, l’horloge de cheminée constitue le centre et l’élément principal de cette pièce. Certaines pendules constituent à ce titre de véritables œuvres d’art issues des mains des meilleurs artisans. L’engouement pour la pendule de Paris va de pair avec la montée en puissance de la bourgeoisie au cours de la Révolution industrielle. Sur le plan de la fabrication, la démocratisation de cette horloge se manifeste sous deux formes : la mécanisation de la production des mouvements et la réalisation de sujets reproduits en plusieurs exemplaires. Le choix de matières moins onéreuses s’ajoute à cet effort de diminution des coûts. La fabrication en série fait triompher l’albâtre et le sujet de bronze poli, puis doré au vernis rappelle les progrès du temps, comme l’avion, le train ou l’automobile. Auparavant, les artistes utilisaient de manière privilégiée le bronze doré, le marbre, le bois précieux ou le cristal.
Horloge Saint-Nicolas à épis de maïs


Fin du XVIIIème siècle
L’horloge de parquet Saint-Nicolas se compose d’un mécanisme plat entièrement en laiton muni d’un balancier court et d’un corps étroit surmonté d’une tête sculptée. Les horlogers aliermontais ont bénéficié des nouveautés techniques, en particulier du pendule élaboré par Christian Huygens en 1657. La Saint-Nicolas connaît un grand succès dans la région, du XVIIIe au XIXe siècle. Un chercheur estime qu’il y a eu près de 10 000 horloges de ce type fabriquées.
Ce mouvement à balancier court est créé à Saint-Nicolas d’Aliermont au début du XVIIIe siècle. Il est sans doute dérivé du mouvement de cartel au début du XVIIe siècle. Son mécanisme, plus petit que celui d’une horloge comtoise, est constitué de deux platines de laiton, structures de base sur lesquelles sont disposés les différents éléments mobiles du mouvement, et d’un système de sonnerie simple et robuste.
La hauteur du coffre de l’horloge permet au poids, la force motrice du mouvement, de descendre. Le balancier court demande également moins d’énergie pour être entretenu, les poids de la Saint-Nicolas ne pèsent que 2,5 kg contre 4 kg pour la Comtoise. Le mécanisme comporte deux trains de rouage, le premier transmet la force motrice du poids à la roue d’échappement et le deuxième actionne la sonnerie. Le mécanisme petit et plat laisse la possibilité de fabriquer des coffres extrêmement élégants.
Les horloges Saint-Nicolas sont ainsi uniques dans le monde.
Cette horloge de parquet est équipée d'un mouvement Saint-Nicolas avec un petit balancier passant derrière les cordes. Les aiguilles dateraient de la fin du XVIIe siècle ; l'aiguille des heures représente une fleur de lys ; celle des minutes est finement ciselée. Il y a un timbre de sonnerie pour les heures et les demi-heures.
La tête de l'horloge est en forme d'entrée de serrure. Au fronton sont représentés deux épis de maïs dans un demi cercle de feuillage stylisé. Le contour du cadran est orné de perles et au sommet, à gauche et à droite, de deux épis de maïs. La base de la tête est ornée de raies-de-cœur.
Le cadran, en cuivre émaillé, est à treize pièces : une pour chaque heure et une pour le centre qui porte les aiguilles. Les chiffres sont romains pour les heures et arabes pour les minutes (de 5 à 55). Il est marqué à 6 heures, F.s DOUILLON. François Douillon est horloger à Saint-Nicolas.
La porte est ornée d'une longue guirlande de fleurs et de feuilles avec une rosace au sommet. La fermeture se fait avec une poignée tenant un message.
Le socle de l'horloge a été refait.
Inv.87.02.13 Fiche détaillée ici
Réveil Bayard Mickey Mouse


1981 - Réf : GA 271
Les réveils animés
Très populaires, ces réveils reflètent une époque marquée par le succès de Disney ainsi que des dessins animés diffusés en France.
Le premier réveil animé fabriqué par Bayard est le réveil Mickey Mouse, mis en vente en 1930. Le deuxième est Blanche-Neige créé en 1938.
Après le succès commercial des deux premiers, dix années s’écoulent à nouveau avant que paraissent les modèles suivants. C’est Pinocchio qui redémarre la série, Donald est le quatrième, imaginé sur le même concept que Mickey avec sa tête et ses bras mobiles.
Par la suite, la production se diversifie, Bayard lance des réveils mettant en scène des personnages d’émissions pour enfants et une série « Villes et provinces de France » à partir des années 1950. Bayard produit même une gamme de réveils érotiques, les « Parisiennes » à partir de 1985, en collaboration avec le dessinateur Aslan.
Fonctionnement
Les parties animées fonctionnent simplement grâce au mouvement de l’ancre d’échappement. Le mécanisme du réveil animé est le même que celui des autres réveils standards. C’est un mouvement ordinaire, dont l’axe de l’ancre, animé d’un mouvement de bascule, est prolongé et troue le cadran. A l’extrémité de cet axe, est fixée la figurine choisie, qui oscille au grès des secondes et anime ainsi le sujet représenté sur le cadran.
Il s'agit d'un réveil Bayard animé de référence GA 271. Le mouvement mécanique est logé dans un boîtier circulaire en tôle emboutie vernie rouge de 11.2 cm de diamètre. Une fine lunette circulaire en aluminium verni de 11.2 cm de diamètre est fixée sur le boîtier. L'ensemble est posé sur deux pieds et une béquille nickelés. Au sommet du réveil, se touvent deux timbres vernis rouge et une bélière nickelée. Le cadran est composé de chiffres arabes noirs et comporte deux aiguilles noires, elles sont surmontées d'un gant rouge chacune. Le cadran blanc est décoré Mickey avec sa tête animée.
Mickey Mouse
Mickey Mouse est une souris anthropomorphique créée en 1928 par Walt Disney et apparait principalement dans des dessins animés et dans des bandes dessinées.
Steamboat Willie, le premier dessin animé avec son synchronisé est projeté le 18 novembre 1928 et marque la naissance de Mickey Mouse.
Inv. 207.08.124
Pendulette d'Armand Couaillet


1948
Pendulette en laiton, bronze et ivoire
Une pièce exceptionnelle
Pendulette réalisée par Armand Couaillet manuellement à 83 ans. Il se sert pour cela du stock de ses entreprises horlogères et commande le cadran à un ivoirier dieppois, G.E. Renard. Sur une note manuscrite, de 1948, il considère cette pendulette comme « article de musée ».
Deux modèles quasi identiques sont réalisés au même moment . La première, offerte à son associé, A.Brunel, a disparu. La seconde, restée dans la famille,a pu être achetée en 2013 à un descendant par l'Association de l'Horlogerie Aliermontaise et donnée au Musée.
Un mécanisme rare
Le mécanisme de type "Grande Sonnerie à demande" est logé dans un boîtier en bronze et verre. Le décor de type architectural évoque un temple grec (base, colonnes à chapiteaux corinthiens, architrave). Il est surmonté d’une bélière striée dans son centre et d’un bouton poussoir servant à la répétition à la demande de la dernière heure sonnée.
Le mouvement possède un système compensateur (lames bimétalliques acier-laiton pour compenser l'effet des variations de température sur la marche)
L'échappement à ancre est de type "anglais" (forme pointue des dents de la roue d'échappement, l'impulsion est faite entièrement sur les palettes).
La pendulette est à Grande Sonnerie (mécanisme qui fait sonner les heures et les quarts automatiquement mais aussi à la demande, à chaque quart l'heure est également répétée. Ainsi à 3h45 la pendule sonne trois coups, un silence et 3 coups pour les 3/4).
La pendule possède néamoins trois modes, réglables sous le socle : "Grande sonnerie", "Silence" et "Heures et quarts" ( elle sonne les heures et les quarts mais sans répeter l'heure à chaque quart).
Le mécanisme permet de faire sonner "à la demande"(bouton de répétion du dernier quart d'heure sonné sur le sommet).
Le mécanisme possède également un réveil.
Une élégante pendulette de voyage signée Honoré Pons


1831
Le luxe et la finesse d’une pendulette de voyage
L’Association de l’horlogerie aliermontaise a acquis pour le musée de l’horlogerie un petit réveil de voyage estampillé Honoré Pons. Cette pièce apporte une nouvelle confirmation des qualités créatives et professionnelles d’Honoré Pons, venu de Paris, en 1807, pour relancer l’activité horlogère de Saint-Nicolas d’Aliermont. Le réveil est d’une grande qualité de fabrication, le poli de tous les aciers est impeccable et la platine avant est traitée avec un joli satinée d’un indéniable effet décoratif.
Haute de 15,3 cm, la boîte du réveil est en acajou plaqué noir (probablement de l’ébène) en forme de borne arrondie.
Les pieds, les poignées et les montures sont en laiton ciselé. Le cadran argenté indique les heures en chiffres romains ; les chiffres arabes inscrits sur un petit disque intérieur, indiquent les heures pour le réveil. Les aiguilles sont de style Breguet. La sonnerie est sur gong et sur timbre. Ce dernier est dissimulé dans la base du réveil. Le mouvement est en laiton à deux platines arrondies avec trois piliers et comptent deux barillets. L’échappement, signé Honoré Pons, est une version modifiée de son échappement hélicoïdal breveté en 1829.
La datation du réveil : autour de 1831
Nous disposons de plusieurs éléments pour dater cette pièce : le dépôt du brevet, l’estampille "médaille d’or 1827" et deux ressorts signés "Borel 7bre 1831".
Les deux estampilles sont disposées face à face, mais l’estampille visible sur la platine arrière "Pons breveté" n’est pas la même que celle se trouvant à l’intérieur du mouvement, "médaille d’or 1827
Un échappement inhabituel
Dans un mouvement d’horlogerie, l’échappement est le mécanisme placé entre le rouage, ensemble des roues et des pignons, et l’organe régulateur, le balancier appelé aussi pendule.
Il a pour but d’entretenir les oscillations du balancier et de transformer le mouvement rotatif (la roue) en un mouvement alternatif (le balancier).
L’échappement de ce réveil est composé d’une roue de champ à chevilles, placée en plan vertical, s’engrenant avec une levée hélicoïdale montée sur l’axe du balancier. Cette roue donne une impulsion à chaque rotation alternante du balancier.
Honoré Pons a breveté cet échappement le 8 mai 1829. Les spécialistes le considèrent comme un dérivé de l’échappement à double roue présenté par Pierre Le Roy à l’Académie des Sciences en 1742. Pons a modifié sa construction en le rendant moins fragile. Ainsi, techniquement ce dispositif est tout indiqué pour équiper les réveils de voyage.
La sonnerie
Outre cet échappement rare, le second intérêt technique de ce réveil de voyage, réside dans son dispositif de sonnerie à râteau.
Ce système a également fait l’objet d’un dépôt de brevet de la part d’Honoré Pons. Une petite pièce en laiton de forme élégante située au-dessus du râteau est destinée à la fonction "sonnerie à la demande".
Bibliographie : A. Lemaire, Un échappement inhabituel, in Bulletin de l’ANCAHA n°105, printemps 2006, p.43-47.
Inv. 205.05.01
Chronomètre (tropomètre) de marine


Vers 1900
Le nom de "tropomètre" appliqué à ce type de chronomètre rappelle que l'élément qu'il mesure est l'angle dont le cercle horaire du soleil moyen tourne relativement à un méridien terrestre. La mesure utilisée en le grade (la centième partie d'un angle droit). Le tropomètre est à rapprocher des travaux entrepris par la Marine française vers 1900 en vue de l'extension du système décimal, par l'application du quart de cercle, à la pratique de la navigation.
Echappement libre à détente, avec balancier compensé, fusée et chaîne. Barillet à ressort, spiral cylindrique faisant partie intégrante du mouvement. Les platines sont circulaires. L'unité de base est le grade (la centième partie d'un angle droit). Le cadran à midi est gradué de 0 à 40 (montre décagrade), en décigrade sur le grand cadran, de 0 à 100, et en milligrades, sur le cadran subsidiaire, de 0 à 100, divisés en deux unités. La boîte est en acajou de Cuba. La lunette est vissée. A l’intérieur du coffret en acajou, sur une étiquette blanche imprimé on peut lire : U: N° 1723 Epoque des huiles Avril 1899 E. DELEPINE à Saint-Nicolas d'Aliermont S.Infeur. Sur le cadran : à midi : MARINE SERVICE HYDROGRAPHIQUE et sur le cadran : à 3 heures : E. DELEPINE N° 1723
A quoi sert à un chronomètre de marine ?
Au XVIIIe siècle, la mise au point de chronomètre de marine ou horloge marine est un enjeu considérable. Sans elle, il est impossible pour les marins de faire le point exact en mer. L’horloge marine doit être à la fois précise et très régulière dans un milieu particulièrement changeant et mouvementé : la mer ! Deux améliorations capitales sont apportées dès la fin du XVIIe siècle : le pendule mis au point par Christian Huygens et le ressort qui règle les oscillations du balancier des montres. A partir de 1750, Ferdinand Berhoud, maître-horloger, mène des recherches importantes sur les horloges marines. Les principaux soucis de l’horloger sont d’obtenir une force entraînant régulièrement et précisément le mouvement ; de réussir à ce que le balancier ait toujours des oscillations égales ; de réduire les frottements qui se produisent entre les roues, les axes et les pivots du mécanisme et enfin de corriger les défauts entraînés par les variations de température sur les métaux qui constituent les rouages.
Un chronomètre au millimètre près
Le ressort est enfermé dans une boîte cylindrique appelé barillet. Lorsque le ressort se détend, il produit la force motrice qui anime le rouage. L’échappement est l’élément principal entre la force motrice et le balancier. Il distribue régulièrement au balancier l’énergie qui lui permet d’osciller. Pour transmettre l’énergie, il existe un dispositif appelé la fusée. Autour du sillon de la fusée, est enroulé une chaînette en acier accrochée au barillet. Quand le ressort vient d’être remonté, il tire sur la chaînette qui entoure le sommet de la fusée. Au fur et à mesure qu’il se détend, la chaînette s’enroule autour du barillet et tire sur un rayon de plus en plus important de la fusée. Ainsi la force motrice est compensée et la puissance est la même au début et à la fin. Ce dispositif permet à la force motrice de s’écouler sans brusquerie, intermittences ou sauts et donne à la marche de l’échappement la régularité nécessaire. Les chronomètres sont enfermés dans deux coffrets qui s’emboîtent l’un dans l’autre. Le mouvement est positionné dans un boîtier monté sur une suspension « à cardan ». Le but recherché est que le chronomètre soit toujours dans la position la plus horizontale possible, ceci afin d’éviter les différences de frottement pouvant modifier l’amplitude et donc le bon réglage du chronomètre.
Inv. 82.07.02 Fiche détaillé ici
Horloge Saint-Nicolas signée Allix


Horloge Saint-Nicolas
Mouvement de Saint-Nicolas, poirier
Vers 1820-25
Très rare horloge Saint-Nicolas en bois fruitier (poirier) qui lui donne cette teinte caractéristique.
Le décor sculpté de très bonne qualité présente une originale draperie enroulée de part et d’autre du vase au sommet de la tête.
Le cadran émaillé est marqué Jn (Jean) Allix à St Nicolas. La famille Allix compte de nombreux horlogers à Saint-Nicolas-d’Aliermont et à Dieppe dans la première moitié du XIXème siècle.
Inv. 2011.16.1
Horloge Saint-Nicolas napoléonienne

Horloge Saint-Nicolas
Mouvement Saint-Nicolas, chêne
Début du XIX e siècle
Le décor en chêne sculpté de cette horloge est exceptionnel, l’aigle impérial aux ailes déployées prend appui sur une colonne à l’antique entourée d’une couronne de laurier. Des feuilles de lauriers ornent la tête de l’horloge. Autour du cadran se déploie un décor de feuilles de chênes. L’aigle et le laurier sont des symboles impériaux depuis la Rome antique, repris par Napoléon Ier dès 1804, le chêne symbolise la force mais aussi la paix.
Inv. 209.02.02- Acquise avec l'aide du FRAM (Fonds Régional d'Acquisition pour les Musées, DRAC et Région Haute-Normandie).
Pendulette de voyage miniature signée Leroy et fils


Deuxième moitié du XIXème siècle
En 1992, l’association de l’horlogerie aliermontaise a acquis auprès d’un particulier et ce à destination du musée de l’horlogerie une petite pendule de voyage estampillée Leroy et fils. Cette pièce vient enrichir la collection des pendulettes de voyage du musée, mais également les connaissances que l’on peut avoir sur ces pièces, car c’est l’une des plus miniatures de la collection.
Une forme ovale caractéristique
La pendulette est d’une grande qualité de fabrication. Haut de 7,2 cm, le boitier est en bronze guilloché sur toutes les faces apparentes. Il est, ainsi que les quatre vitres de la pendulette, de forme ovale. Le cadran indique les heures en chiffre romain au milieu d’un décor en couleur. L’ensemble de la pendulette est orné d’émaux de couleurs qui représentent des scènes champêtres avec des petits personnages, des bergers et des bergères.
C’est un style à part entière de pendulette de voyage. Les pendulettes de forme ovale seraient apparues en 1857 à Saint-Nicolas d’Aliermont au sein de l’usine Délépine et Cauchy. Ce modèle aurait ensuite été repris et construit en grande série par Duverdrey et Bloquel, les créateurs de l’usine Bayard.
Leroy et Fils, une dynastie d’horloger
La maison Leroy est fondée par Bazile-Charles Leroy en 1785 au Palais-Royal. Il fit de l’horlogerie pour Napoléon, le Duc de Bourbon...Son fils, Charles-Louis, le rejoint en 1828 pour fonder la Maison Leroy et fils. Ils deviennent les fournisseurs du roi et du Duc d’Orléans.
Le successeur, Casimir Desfontaines engage Louis Leroy, fils de Théodore-Marie Leroy en 1879 comme horloger. Il se spécialise dans l’horlogerie portative et notamment dans la fabrication des chronomètres.
La mode des pendulettes de voyage au XIXe siècle
La révolution du chemin de fer s’accompagne d’une augmentation des voyages en direction du littoral via les trains de plaisir. Dieppe est la première station balnéaire française.
Les horlogers de Saint-Nicolas d’Aliermont adaptent leur production aux besoins des classes aisées, principaux amateurs d’horlogerie. C’est la naissance de la pendulette de voyage, imaginée par l’horloger Becker en 1776. Pour satisfaire un large public, les horlogers ont construits différentes versions de pendulettes de voyages. La boîte, le mécanisme et les décors pouvaient être plus ou moins riches, plus ou moins perfectionnés.
Inv. 92.05.02 Fiche détaillé ici
Pendulette à grande sonnerie Bloquel


Fin du XIXème siècle
Cette pendulette est d’une grande qualité de fabrication. Haut de 14,5 cm, le boitier de forme rectangulaire en laiton est encadré par quatre colonnes cylindriques et des décors émaillés, représentant des fleurs bleues entrelacées de feuilles vertes. Les pieds, la poignée et l’ensemble de la monture sont en laiton ciselé. Le cadran émaillé indique les heures en chiffre arabe au milieu d’un décor de guirlandes de fleurs bleues et de rose en couleur. Le mécanisme fonctionne à partir d’un échappement à cylindre.
Joseph Bloquel est un des successeurs d’Albert Villon, le fondateur de l’usine Bayard spécialisée dans les pendulettes de voyage et l’horlogerie portative.
Associé à Paul puis Robert Duverdrey, il développe fortement la production qu’il oriente vers la fabrication de réveils. Par leur succès, les réveils Bayard témoigneront du savoir-faire de l’horlogerie aliermontaise et donneront à la marque une dimension internationale.
La pendulette de voyage à grande sonnerie se caractérise par une sonnerie qui se manifeste au passage des heures et des quarts pouvant se répéter à volonté, mais aussi être réduite au silence avec une commande spécifique.
Inv.93.05.01 Fiche détaillé ici
Tableau à surprises


XIXème siècle
Deux mécanismes (un de France-Comté, signé Vincenti, présent à Montbéliard au début du siècle) et un autre de mécanisme de boîte à musique sont enchâssés dans un cadre en bois doré amovible orné d'une peinture à l'huile sur toile dans sa partie supérieure
Un tableau horloge, dit parfois tableau à surprises, associe peinture et mécanique. Plus précisément, il s’agit généralement d’une scène de village présentant un clocher dans lequel figure un vrai cadran d’horloge.
Equipé d’un mouvement de Franche-Comté, le tableau à horloge du musée se remonte comme une pendule, à l’aide de clefs.
Le mécanisme fonctionne parfaitement et donne l’heure juste. Également équipé d’une boîte à musique, qui se déclenche manuellement en tirant une ficelle, le tableau mécanique du musée est de fait assez particulier.
À l’intérieur du tableau la boîte à musique n’est plus reliée au mécanisme d’horlogerie. C’était pourtant généralement le cas : la boîte à musique délivrait un air à chaque sonnerie (heure, demi-heure). Sur ce tableau à surprise, la boîte à musique a dû être ajoutée plus tard
.Le XIX siècle et le siècle d’or pour les instruments de musique mécanique. Ils permettent ainsi à une clientèle non praticienne d’accéder à la musique.
L’ancêtre de ces curiosités pourraient bien être un tableau figurant au XVe siècle dans l’inventaire d’Anne de Bretagne sous la mention « Hercule paint les sourcilzs et les yeux branlans. »
Féru de sciences et d’objets insolites, le XVIIIe siècle a produit quelques spécimens à succès (dont un est conservé au musée des arts décoratifs à Paris). L’engouement se cristallise au milieu du XIXe siècle avant de s’éteindre vers 1900. Les tableaux à horloges se seraient beaucoup propagés sous l’impulsion des artisans horlogers suisses qui voulaient ainsi augmenter leurs ventes. L’effet de mode aurait gagné la France puis l’Autriche.Il existe parfois des mouvements d’horloges assez complexes, puisque certains donnent un angélus , l’écho ou le lointain. Certaines boîtes à musique de tableaux à horloge peuvent aussi jouer jusqu’à huit airs.
Le tableau représente une scène villageoise au bord d’un cours d’eau. Plusieurs scènes s’y déroulent : une femme et un homme discutent, une femme puise de l’eau à la fontaine, une autre s’apprête à laver son linge ; au bord du cours d’eau, à l’écart d’un village, un homme fait la cour à une femme assise sur un rocher ; plus loin, trois personnages pêchent à bord d’une petite embarcation à voile. Au loin, nous apercevons un paysage montagneux. Derrière le clocher de l’église qui porte un vrai cadran, est visible une ruine de château ou d’église.Le cadre en bois doré est orné de moulures ornementales dans les quatre angles. Il s’agit de motifs foraux et végétaux qui s’épanouissent sur les quatre bords.
Scènes villageoises ou portuaires, ces tableaux naïfs représentent le plus souvent un cours d’eau et l’immanquable clocher d’église avec pour variante la tour de château. L’idée est simple : il s’agit de donner l’illusion du temps qui passe. En France et en Suisse, les scènes sont plutôt bucoliques ; en Allemagne et en Autriche, on essaie de traduire l’actualité, le conflit austro-hongrois par exemple.
Inv. 206.17.02
Télégraphe Morse de type Beaudouin, fabrication Couaillet Frères


Bois et laiton - Années 1914-1918
Appareil de télécommunication fabriqué par les ateliers d’Armand Couaillet pendant la Première guerre mondiale. Cet instrument de transmission ou télégraphe a été mis au point par Charles Beaudouin vers 1907. Il utilise le code morse mis au point par Samuel Morse à partir de 1838.
Marques et inscriptions :
Principe général :
Don de M. J-P. Cousin
Inv. 209.17.01
Pointeur d’usine Lambert


Début du XXème siècle
Arthur Lambert, installé comme horloger-bijoutier à Valenciennes dans le Nord, fait breveter un enregistreur à carte cisaillée. Il cherche à faire fabriquer son invention en série. Dans un salon, un représentant lui indique une région de tradition horlogère relativement proche du Nord: Saint-Nicolas d’Aliermont en Normandie.
Arthur Lambert se présente dans l’entreprise Bayard qui l’envoie chez Denis Frères où l’on convient de la fabrication des pièces détachées des enregistreurs.
Les pièces seront assemblées dans un atelier jouxtant l’entreprise Denis et dirigé par Arthur Lambert. Elle devient un des leaders de la fabrication et distribution d’enregistreurs à cartes ou pointeur d’usine.
Cet enregistreur à carte cisaillée ou pointeur d'usine de la marque Lambert possède un mouvement mécanique en laiton avec un échappement à ancre de type Graham sans sonnerie.
Le cadran est en cuivre émaillé et porte des chiffres romains et arabes à l'intérieur, pour les minutes. A la base de l'appareil de cisaillage des cartons, le mouvement est immatriculé 8226.
Inv. 85.10.06
Pendulette de cheminée Denis


Vers 1880
Pendulette réalisée par Gustave Denis.
Don de Paul Denis.
Inv. 205.04.03
Régulateur Louis Guilbert


Début du XXème siècle
Appareil muni d’une tige de balancier en invar, alliage d’acier et de nickel dont le coefficient de dilatation est presque invariable, avec un réglage micrométrique. Il a été conçu par Louis Guilbert ingénieur à Bayard. Le mouvement dure 30 jours.
Echappement de type Graham. Le coffre est en chêne. Inscription latine sur le cadran Tempus Fugit