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Collections du musée de l'horlogerie

Horloge Saint-Nicolas à épis de maïs

Fin du XVIIIème siècle

L’horloge de parquet Saint-Nicolas se compose d’un mécanisme plat entièrement en laiton muni d’un balancier court et d’un corps étroit surmonté d’une tête sculptée. Les horlogers aliermontais ont bénéficié des nouveautés techniques, en particulier du pendule élaboré par Christian Huygens en 1657. La Saint-Nicolas connaît un grand succès dans la région, du XVIIIe au XIXe siècle. Un chercheur estime qu’il y a eu près de 10 000 horloges de ce type fabriquées.

Ce mouvement à balancier court est créé à Saint-Nicolas d’Aliermont au début du XVIIIe siècle. Il est sans doute dérivé du mouvement de cartel au début du XVIIe siècle. Son mécanisme, plus petit que celui d’une horloge comtoise, est constitué de deux platines de laiton, structures de base sur lesquelles sont disposés les différents éléments mobiles du mouvement, et d’un système de sonnerie simple et robuste.

La hauteur du coffre de l’horloge permet au poids, la force motrice du mouvement, de descendre. Le balancier court demande également moins d’énergie pour être entretenu, les poids de la Saint-Nicolas ne pèsent que 2,5 kg contre 4 kg pour la Comtoise. Le mécanisme comporte deux trains de rouage, le premier transmet la force motrice du poids à la roue d’échappement et le deuxième actionne la sonnerie. Le mécanisme petit et plat laisse la possibilité de fabriquer des coffres extrêmement élégants.
Les horloges Saint-Nicolas sont ainsi uniques dans le monde.

Cette horloge de parquet est équipée d'un mouvement Saint-Nicolas avec un petit balancier passant derrière les cordes. Les aiguilles dateraient de la fin du XVIIe siècle ; l'aiguille des heures représente une fleur de lys ; celle des minutes est finement ciselée. Il y a un timbre de sonnerie pour les heures et les demi-heures.

La tête de l'horloge est en forme d'entrée de serrure. Au fronton sont représentés deux épis de maïs dans un demi cercle de feuillage stylisé. Le contour du cadran est orné de perles et au sommet, à gauche et à droite, de deux épis de maïs. La base de la tête est ornée de raies-de-cœur.

Le cadran, en cuivre émaillé, est à treize pièces : une pour chaque heure et une pour le centre qui porte les aiguilles. Les chiffres sont romains pour les heures et arabes pour les minutes (de 5 à 55). Il est marqué à 6 heures, F.s DOUILLON. François Douillon est horloger à Saint-Nicolas.

La porte est ornée d'une longue guirlande de fleurs et de feuilles avec une rosace au sommet. La fermeture se fait avec une poignée tenant un message.
Le socle de l'horloge a été refait.

 

Inv.87.02.13 Fiche détaillée ici